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31 janvier 2014

Musique Arabo-Andalouse , Histoire d’une Famille démembrée.

juifsalgerie


 

1962 année de l’indépendance de l’Algérie, près de 150.000 Juifs algériens ont quitté leur pays, un départ  amer sous une musique triste, une musique longtemps jouée et partagée avec leurs compatriotes musulmans, la musique Arabo-Andalouse.

Alger, Constantine, Tlemcen, des villes qui abritaient pendant des années des soirées de belle musique arabo-andalouse entre juifs et musulmans. Ils partageaient cette  musique comme un souvenir de l’Andalousie en chantant l’histoire commune vécue là-bas  par les juifs et les musulmans, au-delà de la complicité sociale qui régnait à cette époque en Algérie entre juifs et musulmans. La musique arabo-andalouse était l’autre point qui unissait ces deux parties du peuple aujourd’hui séparées par la politique. Une complicité artistique clairement apparente dont témoigne le succès du chanteur juif Lili Boniche dans les années 50  « Ana el Warka lhezina »  (oh moi.. la pauvre feuille ) dont les paroles  ont été écrites par Mustapha Kechkoul et la musique par le pianiste Mustapha Skandrani , deux de ses compatriotes musulmans.

Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, ces artistes juifs ont dû  quitter leur pays natal pour rejoindre la France. Néanmoins ce déménagement imposé par les évènements historiques qu’ont connus les deux pays, a été fatal pour leur genre musical préféré ,un genre qui n’a pas séduit les Français pour des raisons culturelles et de langue ce qui a poussé les artistes tels que Lili Boniche, Line Monty, Robert Castel à apporter des modifications sur la musique arabo-andalouse pour des raisons commerciales.

Après plus de 50 ans de l’indépendance de l’Algérie la nouvelle génération enthousiaste et optimiste veut tourner la page, une volonté qui a été concrétisée  par le travail de Safinez Bousbia une jeune réalisatrice algérienne qui a relevé le défis de reconstituer une classe d’élèves du grand maitre de la musique Chaâbi (musique populaire) El Hadj Mohamed El Anka à Alger avant l’Indépendance  et d’autre chanteurs et musiciens juifs et musulmans longtemps séparés par une longue durée d’absence. Bien que la tâche n’ait pas été facile, la jeune réalisatrice est parvenue à reconstituer le groupe et du tournage du film documentaire en 2007 à sa sortie en 2012, elle a réussi à réunir les Robert Castel, Luc Cherki, Maurice El Medioni etc… avec leurs anciens camarades et co- musiciens les Ahmed Bernaoui, Manou, Tahmi, Liamine Haimoune etc … Mieux encore ils ont créé un groupe et réalisé un album ensemble qui porte le nom du film documentaire El Gusto  ce qui veut dire en espagnol  « joie de vivre ».

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