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30 janvier 2014

Laicité en france: application stricte ou discrimination?

Dans les années où le racisme a été le plus fortement installé dans le monde constituait également l’un des plus grands problèmes pour les populations issus de la peau noire. Depuis l’effectuation des maints combats menés par le célèbre Martin Luther King suivi des marches pacifiques récurrentes et les martyrs qui ont donné leurs âmes afin de combattre ces fléaux dont ils étaient victimes les ont aidés à conquérir leur liberté et l’égalité dont ils ont toujours attendu. Depuis cette époque, des lois ont été imposées pour tout individu exprimant l’acte de racisme et qu’il sera condamné en prison.

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De nos jours, la cible vise non pas les noirs mais le port du voile qui semble très polémique en France. Ce phénomène s’est déclaré avec la fameuse affaire du voile dont les prémisses ont eu lieu en 1989. A l’époque, la nécessité d’une loi ne s’était pas faite ressentir avec tant de force et de violence par l’ensemble de la classe politique. Tout le monde semble néanmoins s’accorder sur le fait que les litiges à propos du foulard islamique sont en baisse depuis 10 ans - ce qui, si le danger disparaît, rend encore plus inutile la décision d’une loi. Il faut bien rattacher la loi qui vient d’être votée aux événements relatifs au 11 septembre 2001 à New York et qui ont servi de prétexte à une campagne qui a laissé éclater le racisme latent dans la société française. Entourant le débat politique, les articles les plus délirants ont fleuri, relevant tous de ce même fantasme : si on laisse une fille venir à l’école avec un foulard sur la tête, c’est la porte ouverte à l’intégrisme islamiste. C’est que désormais une femme voilée représente l’islam tout entier, voire carrément Al-Qaïda. La loi s’applique seulement à la disparition du foulard. On cherche à éliminer l’apparence, la partie visible du problème. Et la partie visible, c’est le corps des lycéennes et collégiennes voilées : la visibilité de leur volonté de rendre leurs corps invisibles.

La Charte de la laïcité à l’école dévoilée

Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a présenté ce nouveau dispositif, le lundi 9 septembre 2013, qui sera à disposition de l’ensemble les établissements scolaires publics de France. La laïcité « garantit l’égalité entre les filles et les garçons et repose sur une culture de respect et de la compréhension de l’autre », lit-on dans l’article 9, quand l’article 12 indique qu’« aucun sujet n’est à priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique ». Devrait-on y voir une manière implicite de viser l’islam ? En fait, on peut se demander si la loi qui interdit la voile n'est pas devenue un moyen pour chasser les femmes musulmanes. Les agressions ont remonté successivement jusqu'à toucher des nombreuses victimes. Ce genre de comportement est devenu dès nos jours une fausse laïcité qui s’est transformée en islamophobie. Depuis l’instauration d’une Charte de la laïcité dans les établissements publics visant à rappeler les règles d’une laïcité qui s’est définie comme stigmatisant et discriminatoire, le Bureau du CCIF reçoit un nombre inquiétant de mères d’élèves musulmanes sont injustement «miise à l’écart du système éducatif de leurs enfants » : indique le collectif contre l’islamophobie en France. En plus de se voir refuser l’accompagnement aux sorties scolaires, certaines mère voilées se voient refuser l’accès « aux réunions parent-professeurs, parfois même l’accès à l’établissement scolaire de leurs enfants », dénonce l’association.

Une institutionnalisation de l'islamophobie ?

Même si le gouvernement précédent a tenté d’institutionnaliser la discrimination à l’encontre des mères voilées lors des sorties scolaires par des circulaires, cela n’est pas toujours inscrit dans la loi. La Chartre de la laïcité n’a aucune valeur juridique. Il convient de rappeler que la voile est aussi l’identité de la femme musulmane et non une soumission des hommes dans la mesure où beaucoup des femmes préfèrent laisser leurs activités professionnelles qu’aux voiles. L’Islam est la deuxième religion en France avec plus de 4 millions des musulmans. La morale laïque a perdu en visibilité. Pour certains, il convient de revenir aux sources de la République et de recréer un modèle unique d’intégration. Pour d’autres, il faut tenir compte des évolutions de la société et faire une place aux communautarismes et particularismes, même religieux. D'autre part, il existe diverses manières de se couvrir le corps tout entier. Le voile reste et restera un acte obligatoire pour les femmes. Non seulement le voile constitue l’identité de la femme, mais aussi elle est devenue une coutume émanant de sa culture et qu'elle ne pourra pas s’en empêcher. Effectivement, une culture ne pourrait pas devenir une religion par contre si l'islam est ancré dans les coeurs de plusieurs femmes musulmanes, elle ne pourra pas s'en empêcher de delaisser le voile ainsi il represente pour elle comme une identité.

Quelle intégration pour la communauté musulmane ?

La question réside sur l’intégration de la communauté. Si la république française a crée des lois laïque pourquoi elle ne s’est pas demandée l’effet que  porteront certaines lois sur certaines communautés par exemple, les femmes musulmanes sont les plus souffrantes, les plus touchées car elles se sentent en danger. La république française voit souvent des victimes qui se multiplient des semaines en semaines. Si elle se veut être une république indivisible pourquoi ne rectifie-t-elle pas certaine des lois portant sur la croyance ? Plusieurs hommes milliardaires se sont manifestés contre cette loi qui vise à interdire la religion, notamment pour les femmes musulmanes, par exemple Rachid Nekkaz qui a rendu son passeport français à cause de cette loi. Et si la France ne cesse d’imposer sa notion de la laïcité, l’ouverture d’esprit et l’acceptation de l’autre existe heureusement bel et bien dans d’autre pays d'Europe. 

                                                                                                                                         madina HOUSSEIN AHMED

 

JORF n°65 du 17 mars 2004 page 5190 texte n° 1 LOI LOI n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics (1) NOR: MENX0400001L

L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article 1

Il est inséré, dans le code de l'éducation, après l'article L. 141-5, un article L. 141-5-1 ainsi rédigé : « Art. L. 141-5-1. - Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en oeuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève. » Article 2 En savoir plus sur cet article...

I. - La présente loi est applicable : 1° Dans les îles Wallis et Futuna ; 2° Dans la collectivité départementale de Mayotte ; 3° En Nouvelle-Calédonie, dans les établissements publics d'enseignement du second degré relevant de la compétence de l'Etat en vertu du III de l'article 21 de la loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 relative à la Nouvelle-Calédonie. II. - Le code de l'éducation est ainsi modifié : 1° Au premier alinéa de l'article L. 161-1, les références : « L. 141-4, L. 141-6 » sont remplacées par les références : « L. 141-4, L. 141-5-1, L. 141-6 » ; 2° A l'article L. 162-1, les références : « L. 141-4 à L. 141-6 » sont remplacées par les références : « L. 141-4, L. 141-5, L. 141-5-1, L. 141-6 » ; 3° A l'article L. 163-1, les références : « L. 141-4 à L. 141-6 » sont remplacées par les références : « L. 141-4, L. 141-5, L. 141-6 » ; 4° L'article L. 164-1 est ainsi modifié : a) Les références : « L. 141-4 à L. 141-6 » sont remplacées par les références : « L. 141-4, L. 141-5, L. 141-6 » ; b) Il est complété par un alinéa ainsi rédigé : « L'article L. 141-5-1 est applicable aux établissements publics d'enseignement du second degré mentionnés au III de l'article 21 de la loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 relative à la Nouvelle-Calédonie qui relèvent de la compétence de l'Etat. » III. - Dans l'article L. 451-1 du même code, il est inséré, après la référence : « L. 132-1, », la référence : « L. 141-5-1, ». Article 3 En savoir plus sur cet article...

Les dispositions de la présente loi entrent en vigueur à compter de la rentrée de l'année scolaire qui suit sa publication.

Article 4

Les dispositions de la présente loi font l'objet d'une évaluation un an après son entrée en vigueur. La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.

Fait à Paris, le 15 mars 2004.

Jacques Chirac

Par le Président de la République :

Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin

Le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche, Luc Ferry La ministre de l'outre-mer, Brigitte Girardin Le ministre délégué à l'enseignement scolaire, Xavier Darcos

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